Peut-être était-ce cela le spectacle du sublime, la mise en scène d’une nature déchaînée capable d’engloutir ou d’écraser l’homme, un théâtre qui ne moquait en fait que la terreur de ce dernier, inquiet devant l’ampleur nouvelle des forces qu’il venait d’acquérir et trouvant là un moyen d’en jouir en toute tranquillité. Se retirer ainsi pour laisser paraître la souveraineté de la Nature (mais s’avancer en même temps au plus près pour s’incliner devant sa majesté, pour lui rendre hommage) était peut-être la façon romantique de mettre fin au règne de l’Homme (tel que le rêvait l’âge classique, comme un empire dans un empire), préparant dans le même temps, mais plus discrètement, la venue d’une nouvelle souveraineté humaine, plus sombre, plus laide, plus destructrice, que seul un lot de nature préservée pouvait encore consoler et maintenir auprès d’une certaine beauté.