Le silence de la lettre

Alors que les romans classiques – pour ne pas dire la Littérature qui n’existait pas encore, l’institution des Belles-Lettres était là –, s’écrivaient pour une bonne part, voire entièrement mais ça serait incroyable, sous la dictée d’une voix : les romans du 19e siècle qui avec poésies et théâtres faisaient la Littérature, s’écriront eux, à partir, en vue ou avec l’appui d’un silence primordial. Dès lors écrire impliquera une surdité, condition établie ou peine à se donner, deviendra ce geste énigmatique par lequel tantôt on s’emploiera à éteindre ou à repousser cette voix que l’on entend trop, tantôt retrouver ou raviver, cette voix que l’on entend plus ou même pas.