Cohabiter

S’il n’y avait rien d’étonnant à ce que des hommes sauvages se trouvent sur les terres du Nouveau Monde ; si les Européens, même loin des livres enluminés, étaient familiers de cette image d’un homme velu, armé d’un bâton et animé d’un puissant désir ; s’ils pouvaient, à certains moments précis de l’année, lors de fêtes, ou selon le hasard des chemins, croiser sa figure, masque ou caricature ; que pourrait-il y avoir de bien singulier, au regard de l’expérience du sauvage, dans la découverte de l’Amérique ?

C’est que, cette fois, et en nombre, ils allaient pouvoir et devoir cohabiter avec eux.