Nos fragments de texte n’ont plus la certitude d’êtres épigraphiques, l’assurance de fatalités ou de lois gravées sur la pierre. Si la roche sous eux s’est brisée, ce n’est pas sous l’effet d’une frappe qui serait trop puissante mais du fait qu’ils jaillissent du lieu même où la terre tremble. Ces fragments tirent leur force et retiennent leur souffle de marches casse-gueule à la surface d’un lac gelé : éclats suspendus d’une explosion virtuelle, échos durcis et acérés d’un pas qui résonne. Souffle coupé et parole coupante.