Tout ce qui nous frustre de trop tarder à venir, nous dit Spinoza, doit être appelé un mal. Des événements qui ne répondent pas à notre désir, au sens où ils ne nous conviennent pas, mais surtout au regard de ce qu’ils ne viennent pas, et n’émettent aucun signe, aucun message, annonçant leur venue, sont mauvais pour nous. De mon côté, je pense à la Croissance, à la Révolution, au Bonheur, à la Mort… sans parler du Christ dont je n’attendais rien et donc on sait aujourd’hui qu’on n’le reverra pas. Alors, toi, à quoi tu penses, là, qui ne te vient pas ? Épreuve d’impatience.