Je ne suis pas français de souche, je suis français d’implant. Bien avant la naissance, il y a eu greffe maternelle. Quelques jours à peine celui de mon incorporation, dans vos murs, il y eut aussi greffe nationale. Se fixèrent sur ma tête des traits que familles et familiers firent répondre d’un nom et prénom. J’eus un dos, j’eus une face que je présentais à l’appel. Je porte encore aujourd’hui la responsabilité d’un nom dans le visage.