Interférences

Le capitalisme n’est-il pas l’ajustement permanent, récurrent, d’une économie de prédation et d’une économie de production ? Ne fait-on pas bâtir d’un côté pour mieux piller de l’autre ? Peut-être. À condition de ne pas voir dans ce processus une volonté réfléchie et consciente d’elle-même, seulement une pratique dont l’opacité sur les fins, les effets à long terme, est une des règles permanentes. Le marché n’est pas, on le sait, un facteur de transparence, les repères économiques qu’il donne (des prix au statut des agents) émargent au milieu d’un océan de signes contradictoires et brouillés. Cette liberté-là n’éclaire plus, elle ne fait que sombrer, et peut-être de plus en plus, dans l’interférence.